Un réseau interreligieux pour l’écologie
L’année 2021 sera marquée par deux rendez-vous cruciaux pour la planète: la COP15 de la Biodiversité à Kunming en Chine (mai) et la COP26 à Glasgow en Ecosse (novembre). Les religions espèrent bien peser sur cet agenda.
L’ONG interreligieuse GreenFaith, née en 1992 et comptant historiquement beaucoup de chrétien·ne·s, s’y prépare depuis de nombreux mois. Elle a lancé, cet hiver, le réseau GreenFaith international, qui comporte un volet francophone réunissant des croyants engagés du Cameroun à l’Australie, des Pays-Bas au Pérou. Objectif: constituer le premier mouvement d’action réunissant des croyants autour de la question de l’écologie. «L’idée est de créer une dynamique, de faire nombre. 80% de la population mondiale est religieuse, mais seule une minorité agit effectivement pour le climat», explique Martin Kopp, théologien écologique protestant et responsable francophone de GreenFaith.
L’ONG veut se démarquer des institutions internationales, comme l’ONU et son initiative «Faith for Earth», où le cadre diplomatique limite certaines actions. Elle ne remplace pas non plus les actions et les initiatives des communautés religieuses sur le terrain. Elle cherche d’abord à s’associer avec elles.
«GreenFaith apporte une richesse nouvelle à des communautés locales ou nationales. Parfois, tout simplement, il n’y a pas d’acteur religieux positionné sur le climat. Ailleurs, nous apportons une vraie réflexion sur la manière dont les religions peuvent contribuer au bien commun. En Europe, lorsque chrétiens et musulmans s’unissent pour le climat, cette collaboration dépasse symboliquement le cadre de l’action écologique», remarque Martin Kopp.
Le 11 mars prochain, GreenFaith déposera un texte de demandes écologiques très ambitieux, signé par des responsables religieux en vue des rendez-vous écologiques de 2021. Des actes symboliques de soutien verront le jour en parallèle.