Ils sont biologistes, avocats ou botanistes. Pourtant, ils portent treillis, fusils mitrailleurs et gilet pare-balle. Ils sont membres d’une unité spéciale, unique au monde, qui lutte contre les crimes environnementaux en Amazonie brésilienne.

Le Groupe Spécialisé d’Inspection de l’Ibama - l’Institut de protection de l’environnement brésilien – a été créé pour répondre à l’explosion de la violence des crimes contre l’environnement en Amazonie, la forêt vierge la plus grande de la planète, aujourd’hui plus menacée que jamais.

En 2016, la déforestation a en effet augmenté de près de 30%. Un record. Cette reprise massive du déboisement et de l’exploitation illégale de mines d’or s’est accompagnée d’une explosion de violence, rendant les interventions de l’Ibama extrêmement dangereuses. Les criminels sont lourdement armés et défendent leur business sans scrupule. Si, lors des Accords de Paris, en 2015, sur le réchauffement climatique, le Brésil s’est engagé à éliminer la déforestation d’ici 2030, les moyens de l’Ibama paraissent pourtant bien dérisoires. Le gouvernement brésilien, largement sous l’influence des lobbies agro-alimentaires, tiendra-t-il sa promesse?