Excision: peut-on éradiquer une tradition ?
200 millions de femmes seraient excisées dans le monde selon l’UNICEF, 15'000 en Suisse. De l’Afrique aux Philippines en passant par l’Irak, les mutilations génitales féminines ne sont liées ni à une culture ni à une religion particulière, et personne n’en connaît véritablement l’origine. La tradition est sa seule justification. Comment lutter efficacement contre une pratique mutilatrice qui peut provoquer de graves séquelles ? Faut-il comprendre les mécanismes de transmission culturelle pour y mettre fin? L’éducation est-elle la solution ? Dans le sillage de Temps présent, Faut pas croire ouvre le débat avec Halimata Fofana, auteur de « Mariama, l’écorchée vive » paru chez Karthala et Michela Villani, sociologue à l’Université de Fribourg.
Pour aller plus loin :
Excision, une horreur sans frontières (Temps présent diffusé le 10 novemvre 2017 sur la RTS)
Elles s’appellent Aicha, Omayma ou Fatou, elles vivent en Suisse et témoignent avec dignité et courage contre l’excision. Grâce à elles et à toutes celles qui ont accepté de briser le silence immense qui entoure cette coutume ancestrale, nous avons pu enquêter sur l’urgence d’agir… chez nous aussi. Car on l’imagine avec peine mais cette pratique atroce traverse les frontières. En Suisse comme en Europe, des fillettes courent le risque d’être excisées.